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La mort vue d'ailleurs


Laurence Sanchez Blog - La mort vue d'ailleurs

De l’Indonésie au Ghana, en passant par Madagascar, le Tibet et la Floride... La mort vue d'ailleurs.


En Indonésie, les Toraja croient que la mort est progressive.

Les Toraja, habitants des montagnes de la province de Sulawesi du Sud en Indonésie, pratiquent des rites funéraires somptueux pour leurs défunts. Les familles épargnent des sommes considérables pour assurer ces cérémonies et conservent les corps momifiés et embaumés chez eux pendant des années. Cette transition lente permet aux vivants de maintenir le lien avec les morts. Les funérailles sont considérées comme le jour le plus important de la vie du défunt, marquant enfin son voyage vers l'au-delà.


Au Ghana, les enterrements ont une ambiance festive.

Les enterrements au Ghana sont coûteux et prennent souvent six mois à préparer. Ils sont annoncés avec des panneaux publicitaires pour attirer un public nombreux. Les cercueils sont souvent personnalisés, sophistiqués et colorés, parfois sculptés pour représenter un objet ou une profession qui était chère au défunt. La musique, la danse, la nourriture et les boissons sont utilisées pour célébrer joyeusement la vie du défunt.


Danser avec les morts à Madagascar.

Le famadihana, tradition malgache, ,(littéralement, "retournement des ossements") consiste à exhumer la dépouille d'un proche tous les cinq à sept ans, à la draper dans un linceul propre, à y réécrire son nom, puis à danser autour de la tombe au son des instruments de musique avant de ré-enterrer leur ancêtre. Cette célébration est considérée comme une fête et offre une occasion d'échanger des histoires et de présenter les jeunes générations à leurs ancêtres.


Au Tibet, le Bardo Thôdol aide les morts à trouver leur chemin.

Dans la tradition du bouddhisme vajrayan, la mort est considérée comme la première étape d'une période de transition qui dure 49 jours, conduisant à la réincarnation. Au cours de cette période, le défunt peut éprouver des visions effrayantes et des moments de confusion. Un guide spirituel, appelé lama, lit le Bardo Thödol – le Livre tibétain des morts - pendant 49 jours pour aider le défunt à traverser cette période délicate avant de passer à un nouveau corps. Ce texte invite le défunt à surmonter sa peur et à cultiver la compassion pour avancer en paix.


Un legs vivant contribuant à préserver les récifs (Floride, Etats Unis).

Le long de la côte de Sarasota, en Floride, les reef balls, des constructions en forme de dôme munies d'ouvertures, sont devenues populaires pour les rites funéraires. Conçues par un groupe de plongeurs soucieux de préserver l'écosystème des fonds océaniques, les familles peuvent faire mouler un dôme en ciment spécial, incorporant les cendres du défunt. Le dôme funéraire est ensuite immergé dans l'océan et contribue à préserver l'environnement marin.





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