top of page
Photo du rédacteurLaurence Sanchez

Lutter contre toute forme d'injustice


Laurence Sanchez Blog - Lutter contre toute forme d'injustice

Je me suis engagée, toute ma vie, pour la lutte contre les injustices. À chaque époque, elle avait une couleur, un thème. Mobilisait mon énergie, me faisait vivre des émotions plus ou moins intenses.


Je renouvelle ce choix aujourd'hui de lutter contre toute forme d'injustices. Avec Force & délicatesse. ❤

En la transformant en “femme désirable” durant sa jeunesse, l’image de la femme a été ôtée, une fois l’âge mûr atteint, c’est de son désir qu’on s’est emparé.*


Les non-dits possèdent une puissance bien plus percutante dans nos esprits que les actions concrètes. Nous tendons à considérer que ce qui est invisible l'est pour une raison valable. En dissimulant la vieillesse féminine, on suggère que son apparition serait intolérable. Cette disparition des femmes mûres - du paysage visuel, publicités et nos écrans, etc... - constitue une forme de suppression sociale, un rejet qui dépouille les femmes de leur humanité. Elle renforce l'importance de l'apparence - pour ne pas dire diktat -, ce processus d'invisibilisation engendre un sentiment de dévalorisation chez les femmes et une impression d'inutilité.

Dès la quarantaine - et plus marqué à partir du moment où nous ne sommes plus "fécondes" - nous sommes définies non plus par notre genre, mais par notre âge. Cette représentation étroite du féminin a jeté les bases de ce que l'on nomme l'âgisme - forme de discrimination pour les personnes d'âge mur.


Cette logique de fertilité a cloisonné les notions de jeunesse et de vieillesse. La ménopause marquerait la fin de la jeunesse.

La femme d'âge mûr représente le même danger, pour notre société, que celui de la femme célibataire jadis.


La vieillesse gagnerait à être conçue à travers le prisme de la libération de la femme. Ce qui n'est pas le cas dans notre culture : elle est perçue comme un recul, voir une perte.

Sans ce débat, cette mise en perspective pour les générations présentes et futures, ne sommes-nous pas en train d'alimenter une image figée - et préconçue - de la femme et plus largement, du féminin ?


Une vision dépourvue de toute possibilité d'évolution.





0 commentaire

Comments


bottom of page