Sommes-nous toujours invisibles ?
Jusqu’à aujourd'hui, on considérait que, passé la cinquantaine, les femmes devenaient inutiles. N’étant plus procréatrices, nous étions immédiatement disqualifiées, perdant toute possibilité d’être à la fois désirées et désirantes.
Mais est-ce vraiment ce que vivent les femmes quinquagénaires aujourd'hui ?
Depuis l’Antiquité grecque, les femmes sont définies par leur corps, et uniquement par celui-ci, dans ses deux fonctions, sexuelle et maternelle.
Puberté, grossesse, ménopause... Tous ces moments de transformation physique que nous traversons, sont de véritables nœuds phénoménologiques*, bouleversant notre expérience du monde et de notre propre identité. Mais aussi la perception de la société à notre égard.
La maternité/paternité en est l'exemple le plus frappant. Tandis que les hommes ** peuvent avoir un, deux ou trois enfants sans que cela n'impacte sensiblement leur carrière ou leur vie sociale, pour une femme, chaque enfant peut être un frein dans son parcours professionnel, une perte de revenus, voire une sortie totale du marché du travail.
Ma génération - je suis née en 1969 - est celle qui peut faire le choix de réinventer cet âge. Un âge où nous pouvons librement exprimer notre intense vitalité et notre grande créativité, à la fois intime et sociale.
Force & délicatesse ❤
* La phénoménologie est un courant philosophique, dont l'objectif est d'observer et de décrire le sens attribué à une expérience, à partir de la conscience qu'en a le sujet qui la vit.
** Je nous aime
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